JOULE se consacre à la notion d’énergie. Centré sur une série de diptyques vidéo mettant en résonance réalisations techniques au service de l’énergie d’un côté et corps dansants de l’autre, le projet met en lumière les notions de forces, de puissance, de masses, de jaillissement, de pénurie, de radiation, de toxicité, etc. En défiant les lois de la technique, les danseurs questionnent notre rapport aux énergies fossiles, nucléaires et renouvelables en nous rappelant à une autre vision du monde, centrée sur l’énergie corporelle.

Au cœur de nos préoccupations actuelles, puisqu’elle vient à manquer, l’énergie est un mystère. Invisible à l'œil nu, seuls ses effets sont perceptibles, positifs ou dévastateurs. Pour la créer, la capter, la stocker et la propager, l’Homme rivalise d’ingéniosité technique, quitte à défier son habitat. Au-delà des équations qui figent le réel, le corps dansant, en tant que totem du spectacle vivant, cet art volatile par définition, ne peut-il pas se faire l’écho d’un autre rapport au monde défiant les lois de la physique ? Afin de mettre en valeur les corps par l’effet de contraste et de résonance, les danseurs se retrouvent au sein d’espaces naturels fragiles ou menacés, comme pour nous rappeler au lien originel.